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Delphine Coindet

by Charly Mirambeau

Delphine Coindet

par Charly Mirambeau

I cannot start writing without reflecting on my own professional, amicable, and militant relationship with Delphine Coindet. Our encounter in 2017 at the ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne has made me a person who can now envisage not just one, but many futures: relationship futures, environmental futures, and militant futures. So I’ve been able to discuss, read, see, imagine, understand, consider, and appreciate Delphine Coindet’s exhibitions as one visits a beloved friend. Each time, I remain in awe of the strength and vitality of her artistic forms. Then I often ask myself the same question: what makes Delphine Coindet’s proposals so alive and vivid, to the point of never tiring of them?

Delphine Coindet cannot advance or propose an artwork without interpreting a place, a city, an art centre, or a gallery. The notion of context cannot be concealed and thus becomes the very essence of artistic production. It is also often reversed through the decontextualisation of an idea, an ethical and political field, towards an almost constant recontextualising within a certain history of art, forms, and colours. This permanent concern renders Delphine Coindet’s practice legible, although never transparent. It is unravelled because she intends to assume a position against a cryptic relationship and fights against all abstruse kinds of logic. The propositions are open but precise, settled yet paradoxically floating, intrepid yet resistant. Not just one context is involved, but several, which is why the propositions hold water; the chain retains, the ball extends, the cube deforms, the heart extrudes, bases are fragmented, and masks are lifted. So each form is like a little battle, autonomous within its own unique environment, often involving unexpected encounters. It is not a good omen to believe in immediacy and what has yet to happen is inevitably uncertain.

Subsequently, in a more mental way, the relationship to malfunction is insatiable. Like an infernal machine that can only implode on various levels, the chain reactions produced by some of Delphine Coindet’s pieces thus pose just one problem: at what point will they end? The relationship to production is posed firstly by the problematic pertaining to the usual appearance of things. Delphine Coindet’s work implies that what is sometimes called “design” is often rethought to elude its functions. Objects become interpretations and interpretations are therefore messages. Distress is expressed, but freely so. Proletarian influences and class relations are clearly violent; the factory is far from being a safe space, and productivism becomes foremost among things that must be stopped. Extricating ourselves from a process in motion is one of the primary desires, so long as the cis-tem remains imperial. The desire to abandon everything is quotidian but defeat has something like a taste of victory. Once again, a mutant body that transforms and becomes an environment, one within the other, being dysfunctional becomes the leading personal fantasy when Alain Damasio emphasises “The revolution consists less of destroying capitalism than of ceasing to create it, day after day.”1

Beguine, itinerant, and clergess, Marguerite Porete is a figure from the thirteenth century that I greatly admire, particularly for her book The Mirror of Simple Souls. It is not through an identification to god but through a realisation of the self – that is, a surpassing of god – that the realisation of love or the love experience and the refinement of desire that Marguerite Porete proposes in her Mirror becomes possible, the liberating perfection of all things. Through this, we must contextualise: in the thirteenth century, this person who attained this perfection no longer had any scores to settle with anyone at all, not the church or even the authorities, in her lone relationship with her own destiny. That fate is driven like a perpetual pleasure: pleasure of the world colliding with the entire organisation of the world, as the church and the authorities conceive of it. What modern readers will retain from Mirror, is no longer an eventual liberation from ecclesiastic structures, but a liberation from themselves; it is the absolute rage, the peace that it brings beyond all suffering, the certainty of being loved, even into the depths of hell if necessary. As for Delphine Coindet, she deploys her own Mirror, through Prismes, Cosmos, Oisocanacoeur, Podiums, Max, Tipi, and Pecker. For Delphine Coindet, the artworks’ operation (as I like to call it) is therefore comparable to the obstinate logics that mean that an individual can always find the way to carry on. Before death, life; and before perfection, love.

Charly Mirambeau, May 2022

  1. Revue du Crieur n° 20, mars 2022, “ImmunitĂ© partout, humanitĂ© nulle part!”

Je ne peux pas dĂ©marrer un texte sans repenser Ă  mes propres rapports professionnels, amicaux et rĂ©sistants partagĂ©s avec Delphine Coindet. Notre rencontre en 2017 Ă  l’ECAL/Ecole cantonale d’art de Lausanne, a fait de moi une personne qui peut dĂ©sormais envisager non pas un, mais des futurs : futurs amoureux, futurs Ă©cologiques et futurs militants. J’ai pu discuter, lire, voir, imaginer, comprendre, envisager et apprĂ©cier les expositions de Delphine Coindet comme on rend visite Ă  une personne bien aimĂ©e. À chaque fois je reste stupĂ©fait par la force et la vie de ses propositions artistiques. Je me pose alors souvent la mĂȘme question : qu’estce qui rend si vivant et vivace, les propositions de Delphine Coindet, au point mĂȘme d’en ĂȘtre jamais lassĂ© ?

Delphine Coindet ne peut avancer ou proposer une oeuvre sans faire la lecture d’un lieu, d’une ville, d’un centre d’art ou d’une galerie. La notion de contexte ne peut ĂȘtre occultĂ©e et devient alors l’essence mĂȘme Ă  la production artistique. Elle est renversĂ©e le plus souvent aussi par la dĂ©contextualisation d’une idĂ©e, d’un champ Ă©thique et politique, pour un recontexte quasi constant Ă  une certaine histoire de l’art, des formes et des couleurs. Cette prĂ©occupation permanente rend la pratique artistique de Delphine Coindet alors lisible quoique jamais limpide. Elle se dĂ©noue car elle se veut prendre position contre un rapport cryptique et elle lutte contre toutes logiques absconses. Les propositions sont ouvertes mais prĂ©cises, posĂ©es mais paradoxalement flottantes, intrĂ©pides alors que rĂ©sistantes. Il est question non pas d’un contexte mais des contextes, et c’est en ça que les propositions se tiennent ; la chaine retient, la boule propose, le cube dĂ©forme, le coeur extrude, les socles se fragmentent et les masques sont levĂ©s. Chaque proposition est alors comme une petite bataille, autonome dans son environnement qui lui est propre, pour des rencontres souvent inopinĂ©es. Il n’est pas de bon augure de croire en l’immĂ©diatetĂ© et ce qui arrive est forcĂ©ment incertain.

De maniĂšre plus mentale ensuite, le rapport au dĂ©rĂšglement est insatiable. Comme une machine infernale qui ne fait qu’imploser Ă  diffĂ©rents niveaux, les rĂ©actions en chaines produites par certaines des piĂšces de Delphine Coindet posent alors un seul problĂšme : jusqu’oĂč cela s’arrĂȘte ? Le rapport Ă  la production se questionne tout d’abord par la problĂ©matique liĂ©e aux aspects usuels des choses. Chez Delphine Coindet, il n’est pas sans dire que ce que l’on nomme parfois design est souvent repensĂ© pour en dĂ©jouer les fonctions. Les objets deviennent des interprĂ©tations et les interprĂ©tations sont alors des messages. Une dĂ©tresse s’exprime mais la roue est libre. Les influences prolĂ©taires et les rapports de classes sont manifestement violents ; l’usine est loin d’ĂȘtre un lieu sĂ»r et le productivisme devient la premiĂšre des choses Ă  stopper. Se dĂ©faire d’un engrenage est l’une des principales volontĂ©s alors que le cis-tĂšme reste impĂ©rial. L’envie de tout abandonner est quotidienne mais la dĂ©faite a comme un goĂ»t de victoire. Encore une fois, corps mutant qui se transforme et qui fait environnement, l’un dans l’autre, ĂȘtre dysfonctionnel devient le premier fantasme personnel quand Alain Damasio scande ‘La rĂ©volution consiste moins Ă  dĂ©truire le capitalisme qu’à arrĂȘter de le fabriquer, jour aprĂšs jour.’1

BĂ©guine, errante et clergesse, Marguerite Porete est une figure du 13Ăšme siĂšcle que j’admire beaucoup, particuliĂšrement pour son oeuvre Le miroir des Ăąmes simples et anĂ©anties. C’est non par une identification Ă  Dieu mais par une rĂ©alisation de soi, c’est Ă  dire un dĂ©passement de Dieu, que la rĂ©alisation de l’amour ou de l’expĂ©rience amoureuse et de l’affinement du dĂ©sir, que Marguerite Porete propose dans son Miroir, la perfection libĂ©ratrice Ă  toute chose. Par lĂ , il faut contextualiser : au 13Ăšme siĂšcle cette personne qui atteint cette perfection n’a alors plus de compte Ă  rendre Ă  qui que ce soit, ni Ă  l’église, ni mĂȘme au pouvoir temporel, dans la seule relation Ă  sa propre destinĂ©. Elle est conduite comme jouissance permanente, jouissance du monde qui se heurte Ă  toute l’organisation du monde, tel que l’église et le pouvoir temporel le conçoit. Ce que les lecteur·x·rice·s modernes retiendront du Miroir, ce n’est plus une Ă©ventuelle libĂ©ration des structures ecclĂ©siastiques, mais une libĂ©ration d’elleux-mĂȘmes, c’est la rage d’absolu, la paix qu’elle apporte au-delĂ  de toute angoisse, la certitude d’ĂȘtre aimĂ©, jusqu’au coeur de l’enfer s’il le faut. Delphine Coindet quand Ă  elle, dĂ©ploie son propre Miroir, par les « Prismes Â», par « Cosmos Â», par l’« Oisocanacoeur Â», par les « Podiums Â», par « Max Â», par le « Tipi Â», par le « Pecker Â». Le fonctionnement, comme j’aime l’appeler, des oeuvres d’art chez Delphine Coindet est alors comparable aux logiques obstinĂ©es qui font que l’on trouve toujours les moyens de continuer. Avant la mort, la vie, et avant la perfection, l’amour.

Charly Mirambeau, mai 2022

  1. Revue du Crieur n°20, mars 2022, « ImmunitĂ© partout, humanitĂ© nulle part! Â»
Delphine Coindet,vue de l’exposition “Scientifique/MĂ©canique/SynthĂ©tique”, Abbaye Saint-AndrĂ© Meymac 2000, photo Marc Domage, © ADAGP, Paris, 202

Delphine Coindet,vue de l’exposition “Scientifique/MĂ©canique/SynthĂ©tique”, Abbaye Saint-AndrĂ© Meymac 2000, photo Marc Domage, © ADAGP, Paris, 202

Delphine Coindet
Delphine Coindet

Born in 1969 in Albertville, France, she lives and works in Lausanne, Switzerland. She graduated from the Institut des Hautes Etudes en Arts Plastiques, Paris (1993) and from Ecole des Beaux-Arts de Nantes, France (1992).

Since the 1990s, Delphine Coindet, French mixed media artist, has been developing a sculptural language through collages and assemblages of widely varying materials and techniques, as well as arrangements of the exhibition itself, treating the display space as an open mise en scĂšne.

The inventiveness of her style, which generates an endless dialog with architecture and design, is articulated today around a broad palette of experimental works that includes the art exhibition itself of course, as well as theater design, performance, publically commissioned art, and the creation of radical furniture.

Her solo exhibitions include ‘LisiĂšrement’, Lemme Art Contemporain, Sion, Switzerland (2021); ‘Quoi fabrique qui?’, Galerie Laurent Godin, Paris, France (2021), ‘Ventile’, Le Portique, Le Havre, France (2018); ‘Un choix de sculpture’, CollĂ©giale Saint Martin, Angers, France (2017); ‘Isme’, La Placette, Lausanne, Switzerland (2016); ‘Modes & Usages de l’art’ , le CrĂ©dac, Centre d’art contemporain d’Ivry, France (2015); PĂ©rimĂštre Ă©tendu’, Galerie Art & Essai, UniversitĂ© Rennes, France (2012) and ’Les contours farouches’, Galerie Evergreene, Geneva, Switzerland (2011).

Recently her installations have been on display at various institutions: ’OĂč est la diffĂ©rence?’, CAC Meymac, France (2021); ‘L’Éducation sentimentale’, Lemme, Sion, Switzerland (2021); ‘Recyclage-Surcyclage’, Fondation Villa Datris, L’Isle-sur-la Sorgue, France (2020); ‘Jardin d’Hiver #1 Comment peut-on ĂȘtre (persan) du village d’à cĂŽtĂ© (martien)?’, MusĂ©e Cantonal des Beaux-Arts, Lausanne (2021); ‘You - OEuvres de la collection Lafayette Anticipations’, MusĂ©e d’art moderne de la Ville de Paris, France (2020); ‘Stranger things’, exposition itinĂ©rante du FRAC Poitou-Charentes, La Chapelle des Dames blanches et La Tour de la Lanterne, La Rochelle, France (2019); ‘Une maison de verre’, Le Cirva, MusĂ©e Cantini, Marseille, France (2017) ; ‘La part modeste’ , MIAM, SĂšte, France (2019); ‘Verre en ScĂšne’, MusĂ©e de Design et d’Arts AppliquĂ©s Contemporains (MUDAC), Lausanne, Switzerland (2018); ‘Cosmos : accrochage des nouvelles acquisitions’, Collections contemporaines, MusĂ©e Art Moderne de Paris, France (2013); ‘Une exposition parlĂ©e’, Jeu de Paume, Paris, France (2013); ‘Carte blanche Ă  John M Armleder : All of the above’, Palais de Tokyo, Paris, France (2011).

http://www.delphine-coindet.net/

NĂ©e en 1969 Ă  Albertville, France, elle vit et travaille Ă  Lausanne, Suisse. Elle est diplĂŽmĂ©e de l’Institut des Hautes Etudes en Arts Plastiques, Paris (1993) et de l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes, France (1992).

Depuis les annĂ©es 1990, Delphine Coindet, artiste française aux techniques mixtes, dĂ©veloppe un langage sculptural Ă  travers des collages et des assemblages de matĂ©riaux et de techniques trĂšs variĂ©s, ainsi que des arrangements de l’exposition elle-mĂȘme, traitant l’espace d’exposition comme une mise en scĂšne ouverte.

L’inventivitĂ© de son style, qui gĂ©nĂšre un dialogue sans fin avec l’architecture et le design, s’articule aujourd’hui autour d’une large palette d’Ɠuvres expĂ©rimentales qui incluent l’exposition d’art elle-mĂȘme, bien sĂ»r, mais aussi les dĂ©cors de thĂ©Ăątre, la performance, les commandes publiques d’art et la crĂ©ation de mobilier.

Ses expositions personnelles incluent ‘LisiĂšrement’, Lemme Art Contemporain, Sion, Suisse (2021) ; ‘Quoi fabrique qui ? Galerie Laurent Godin, Paris, France (2021) ; “Ventile”, Le Portique, Le Havre, France (2018) ; “Un choix de sculpture”, CollĂ©giale Saint Martin, Angers, France (2017) ; “Isme”, La Placette, Lausanne, Suisse (2016) ; Modes & Usages de l’art’ , le CrĂ©dac, Centre d’art contemporain d’Ivry, France (2015) ; PĂ©rimĂštre Ă©tendu’, Galerie Art & Essai, UniversitĂ© Rennes, France (2012) et ‘Les contours farouches’, Galerie Evergreene, GenĂšve, Suisse (2011).

RĂ©cemment, ses installations ont Ă©tĂ© exposĂ©es dans diverses institutions : OĂč est la diffĂ©rence ?, CAC Meymac, France (2021) ; ‘L’Éducation sentimentale’, Lemme, Sion, Suisse (2021) ; ‘Recyclage-Surcyclage’, Fondation Villa Datris, L’Isle-sur-la Sorgue, France (2020) ; ‘Jardin d’Hiver #1 Comment peut-on ĂȘtre (persan) du village d’Ă  cĂŽtĂ© (martien) ? ‘, MusĂ©e Cantonal des Beaux-Arts, Lausanne (2021) ; ‘You - OEuvres de la collection Lafayette Anticipations’, MusĂ©e d’art moderne de la Ville de Paris, France (2020) ; ‘Stranger things’, exposition itinĂ©rante du FRAC Poitou-Charentes, La Chapelle des Dames blanches et La Tour de la Lanterne, La Rochelle, France (2019) ; Une maison de verre “, Le Cirva, MusĂ©e Cantini, Marseille, France (2017) ; ” La part modeste “, MIAM, SĂšte, France (2019) ; ” Verre en ScĂšne “, MusĂ©e de Design et d’Arts AppliquĂ©s Contemporains (MUDAC), Lausanne, Suisse (2018) ; ” Cosmos : accrochage des nouvelles acquisitions’, Collections contemporaines, MusĂ©e Art Moderne de Paris, France (2013) ; ‘Une exposition parlĂ©e’, Jeu de Paume, Paris, France (2013) ; ‘Carte blanche Ă  John M Armleder : All of the above “, Palais de Tokyo, Paris, France (2011).

http://www.delphine-coindet.net/

Charly Mirambeau
Charly Mirambeau

Charly Mirambeau (1995) is a visual artist born in Bordeaux (France) currently living and working in Lausanne (Switzerland). He received a B.A. in fashion design at ESAA DuperrĂ© in Paris (2017) and a B.A. in visual art at Ecal in Lausanne (2019).Mirambeau’s practive sweeps between different mediums such as writing, sculpture, performance, installation. He participated or performed in various exhibitions including Forde, Geneva CH, Friart Kunsthalle Freiburg CH, Dittirich & Schechtriem, Berlin DE, Silicon Malley, Prilly CH, and Lokal Int, Biel CH. In 2020 together with Leila Niederberger they found All Stars, an artist-run space headquartered in Lausanne.

https://charlymirambeau.com
https://allstars.ch

Charly Mirambeau (1995) est un artiste nĂ© Ă  Bordeaux (France) qui vit et travaille Ă  Lausanne (Suisse). Il obtient un bachelor en Design de Mode Ă  l’ESAA DuperrĂ© Ă  Paris (2017) et un bachelor en Arts visuels Ă  l’ECAL Ă  Lausanne (2019). La pratique de Mirambeau oscille entre diffĂ©rents mĂ©diums tels que l’Ă©criture, la sculpture, la performance et l’installation. Il a participĂ© ou performĂ© Ă  diffĂ©rentes expositions notamment Ă  Forde, GenĂšve CH, Ă  la Kunsthalle Friart, Fribourg CH, Dittrich & Schechtriem, Berlin DE, Silicon Malley, Prilly CH, and Lokal Int, Biel CH. En 2020, il est co-fondateur avec Leila Niederberger de All Stars, un artist-run space situĂ© Ă  Lausanne.

https://charlymirambeau.com
https://allstars.ch

Marie Maillard builds on existing forms and patterns, she doubts perception and questions reality, finds the play between presence and absence intriguing and is looking for contemporary ways to produce and disperse art. Furthermore, Marie Maillard carefully keeps track of which new materials. In her visual work she also reflects on the nature of matter and the materials of the future.nthe artist preludes on future technology that makes material transformations possible by, for example, making changes to the molecular structure. In this way, marble, wood, stone or metal could become transparent or even liquid and the branch could transform into inorganic matter such as glass or water (‘TWIG 1808‘, 2018).

Marie Maillard, Nanda Janssen