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Adélaïde Feriot

by Isabella Maidment

Adélaïde Feriot

par Isabella Maidment

Squid ink; blackberry; elderberry; methylene blue; velvet; silk; cotton; lead; polyvinyl chloride; charcoal; flowers; saffron; St John’s wort; wax; blue aragonite; voices; breath – a brief inventory of the stuff of AdĂ©laĂŻde Feriot’s work hints at her fascination with the sensorial experience of life and the wildness of nature.

Feriot’s practice is a poetic and meditative exploration of the relationship between living beings, objects, and natural phenomena.

Her poetically titled works variously take the form of tableaux vivants; delicately-cast lead sculptures suspended on coloured cotton; sumptuous velvet capes, and ethereal silk installations hand-tinted by the artist with a cocktail of plant pigments. Feriot’s works operate as double agents, as both objects to be displayed and engaged in active dialogue. The charged space between the art object and the spectator/performer is the space in which Feriot’s work oscillates freely.

Feriot tends not to work with professional performers preferring instead to connect with friends, or acquaintances, with whom she feels a natural affinity who bring to the work their own energy and imbue it with a specific charge. An element of intuition is central to her work. Sound and song are important too, in particular the collective power of the polyphony. Feriot’s live iteration of Regarder le Soleil (2019) involved a choir accompanying the setting of the sun while Nuit Lavande (2019), captured the voices and breathing of 15 performers set against a polluted, urban night sky.

Though based in Paris, Feriot is originally from the South West of France and keeps a studio five minutes from the ocean as a means to retain a close connection to the landscape and the natural environment. The celestial skies have occupied a significant place in her work to date. For her weekend long presentation at Centre Pompidou in late June, Feriot has created two new works titled Aux Doigts de Rose I & II in reference to Homer’s epithet ‘when rosy finger dawn appeared’. Feriot’s own homage to that image of the early morning skies takes the form of two pieces each for one person: two generous velvet discs measuring 5 meters in diameter which she conceived as an attempt to capture the aurora boreal of the northern hemisphere and the aurora austral of the south. Inscribed into the inner lining is a written score for the performer-inhabitant to interpret.

Aux Doigts de Rose I & II was silently inhabited by two performers in the museum’s collection galleries in close proximity to the work of Mark Rothko in all its solemn, meditative splendour. It was a fitting history of abstraction for Feriot’s work to be inserted offering of a welcome invitation– in this year of all years –to share a fleeting moment of contemplation and reverie.

Isabella Maidment, 2021

Encre de calmar, mĂ»re, sureau, bleu de mĂ©thylĂšne, velours, soie, coton, plomb, chlorure de polyvinyle, charbon de bois, fleurs, safran, millepertuis, cire, aragonite bleue, voix, souffle - un bref inventaire de la matiĂšre du travail d’AdĂ©laĂŻde Feriot laisse entrevoir sa fascination pour l’expĂ©rience sensorielle de la vie et la sauvagerie de la nature.

La pratique de l’artiste est une exploration poĂ©tique et mĂ©ditative de la relation entre les ĂȘtres vivants, les objets et les phĂ©nomĂšnes naturels. Ses Ɠuvres aux titres poĂ©tiques prennent la forme de tableaux vivants, de sculptures en plomb dĂ©licatement coulĂ©es et suspendues Ă  du coton colorĂ©, de somptueuses capes en velours et d’installations Ă©thĂ©rĂ©es en soie teintĂ©es Ă  la main par l’artiste avec un cocktail de pigments vĂ©gĂ©taux. Les Ɠuvres d’AdĂ©laĂŻde Feriot fonctionnent comme des agents doubles, Ă  la fois objets Ă  exposer et engagĂ©s dans un dialogue actif. L’espace chargĂ© entre l’objet d’art et le spectateur/performer est l’espace dans lequel le travail d’AdĂ©laĂŻde Feriot oscille librement.

L’artiste a tendance Ă  ne pas travailler avec des interprĂštes professionnels, prĂ©fĂ©rant des amis ou des connaissances avec lesquels elle ressent une affinitĂ© naturelle, qui apportent Ă  l’Ɠuvre leur propre Ă©nergie et l’imprĂšgnent d’une charge spĂ©cifique. L’intuition est un Ă©lĂ©ment central de son travail. Le son et le chant sont Ă©galement importants, en particulier la puissance collective de la polyphonie. La reprĂ©sentation en direct de Regarder le Soleil (2019) impliquait ainsi un chƓur accompagnant le coucher du soleil, tandis que Nuit Lavande (2019) capturait les voix et la respiration de 15 interprĂštes dans un ciel urbain nocturne et polluĂ©.

Bien que basĂ©e Ă  Paris, AdelaĂŻde Feriot est originaire du Sud-Ouest de la France et garde un studio Ă  cinq minutes de l’ocĂ©an comme un moyen de conserver un lien Ă©troit avec le paysage et l’environnement naturel. Les cieux cĂ©lestes ont occupĂ© une place importante dans son travail jusqu’Ă  prĂ©sent. Pour son week-end de performances au Centre Pompidou Ă  la fin du mois de juin, l’artiste a crĂ©Ă© deux nouvelles Ɠuvres intitulĂ©es Aux Doigts de Rose I & II en rĂ©fĂ©rence Ă  l’Ă©pithĂšte d’HomĂšre “quand l’aube aux doigts roses apparaĂźt”. L’hommage de l’artiste Ă  cette image des cieux du petit matin prend la forme de deux piĂšces, destinĂ©es chacune Ă  une personne : deux gĂ©nĂ©reux disques de velours de 5 mĂštres de diamĂštre conçus comme autant de tentatives de capturer les aurores borĂ©ales de l’hĂ©misphĂšre nord et les aurores australes du sud. Dans la doublure intĂ©rieure est inscrite une partition que l’interprĂšte-habitant pourra interprĂ©ter.

Aux Doigts de Rose I & II a Ă©tĂ© habitĂ© en silence par deux interprĂštes dans les galeries des collections du musĂ©e, Ă  proximitĂ© immĂ©diate de l’Ɠuvre de Mark Rothko, dans toute sa splendeur solennelle et mĂ©ditative. L’histoire de l’abstraction se prĂȘte bien Ă  ce que l’Ɠuvre de Feriot soit insĂ©rĂ©e, offrant une invitation bienvenue - en cette annĂ©e de toutes les annĂ©es - Ă  partager un moment fugace de contemplation et de rĂȘverie.

Isabella Maidment, 2021

Adélaïde Feriot, _Laurier_ , Plomb, coton, PVC, charbon de bois, fleurs, dimensions variables, 2019 , Crédits photo : Phoebé Meyer © ADAGP, Paris, 2021

Adélaïde Feriot, Laurier , Plomb, coton, PVC, charbon de bois, fleurs, dimensions variables, 2019 , Crédits photo : Phoebé Meyer © ADAGP, Paris, 2021

Adélaïde Feriot
Adélaïde Feriot

Adelaide Feriot experiments with the possibilities of life in the time and space of the exhibition.

Keeping in mind the troubling idea of the automaton, that is between the animate and the inanimate, she sees herself as a “tuner of living machines” and weaves connections between our material world and invisible worlds.

She captures the skies, seasons, and feelings. Working at first with sculptures and installations that explore the materials, their origins and symbolism before staging performers, she establishes an exchange between the bodies and the artworks. This starts in the studio with her own body and continues in the exhibition space, with the vibrating bodies of the performers and spectators. She offers to her static and mute pieces the possibility of being alive and continuously regenerated.

Born in 1985, AdĂ©laĂŻde Feriot lives and works in Paris. She is actually in residence at Poush Manifesto in Clichy (FR). After training in theater at the Fanny Vallon workshop,  she graduated from ENSAAMA Olivier de Serre in textile design and from ENSBA Lyon in art. The took part in diverse collective exhibitions in France and internationaly : Palais de Tokyo in Paris, Institut d’art contemporain in Villeurbanne, Kunstwerk CarlshĂŒtte in Budelsdorf, La Virreina in Barcelone, Centre national de la danse in Pantin, FRAC Bretagne in Rennes, Maison des arts de Laval in Quebec, Tabacalera in Madrid, CAFA art museum in Pekin, Centre international d’art et du paysage in VassiviĂšre, galerie SamyAbraham and Centre Pompidou in Paris, FRAC Lorraine in Metz, Artissima Lido in Turin.

https://www.adelaideferiot.com/

Adélaïde Feriot expérimente la possibilité du vivant dans l’espace et le temps de l’exposition. Gardant en tête l’idée troublante de l’automate, entre animé et inanimé, elle se voit comme un « accordeur de machines vivantes Â», et tisse ainsi des liens entre notre monde matériel et des mondes invisibles.

Elle réalise des captures de ciels, de saisons, de sentiments. Par un travail sculptural, qui sonde les matériaux, leur origine et leur symbolique, puis de mise en scène avec des interprètes, elle établit un échange entre corps et sculptures. Cela commence dès l’atelier avec son propre corps et se poursuit dans l’espace d’exposition, avec les corps vibrants des interprètes et des spectateurs. Elle offre ainsi à ses Ɠuvres la possibilité d’un vivant sans cesse régénéré.

Née en 1985, Adélaïde Feriot vit et travaille à Paris. Après avoir suivi une formation théâtral à l’atelier Fanny Vallon, elle a été diplômée en design textile à l’ENSAAMA Olivier de Serre et en art à l’ENSBA Lyon. Elle a participé à plusieurs expositions collectives en France et à l’étranger : Centre Pompidou et Palais de Tokyo Ă  Paris, Institut d’art contemporain Ă  Villeurbanne, Kunstwerk Carlshütte Ă  Budelsdorf, La Virreina Ă  Barcelone, Centre national de la danse Ă  Pantin, FRAC Bretagne Ă  Rennes, Maison des arts de Laval Ă  Quebec, Tabacalera Ă  Madrid, CAFA art museum Ă  Pekin, Centre international d’art et du paysage Ă  Vassivière, galerie SamyAbraham Ă  Paris, FRAC Lorraine Ă  Metz, Artissima Lido Ă  Turin.

https://www.adelaideferiot.com/

Isabella Maidment
Isabella Maidment

Dr. Isabella Maidment is a curator and art historian with a specialism in post-war performance, she holds a PhD in History of Art from University College London. In her current post as Curator, Contemporary British Art at Tate she is responsible for curating contemporary exhibitions and displays and for furthering the Tate collection through acquisitions. Since joining Tate in 2014 she has worked across Tate Modern’s performance programme, live exhibitions, and Turbine Hall commissions. Recent exhibitions include: Anne Imhof: Sex at Tate Modern (2019) and Lynette Yiadom-Boakye: Fly In League With The Night at Tate Britain which tours to Moderna Museet, Stockholm in July. She is currently preparing a solo presentation by the London-based artist and dancer SEREFINA1369 opening at Tate Britain in September.

Isabella Maidment est commissaire d’exposition et historienne de l’art, spĂ©cialisĂ©e dans les performances d’aprĂšs-guerre. Elle est titulaire d’un doctorat en histoire de l’art de l’University College de Londres. Dans son poste actuel de conservatrice de l’art britannique contemporain Ă  la Tate, elle est responsable de l’organisation d’expositions et de prĂ©sentations contemporaines et de l’enrichissement de la collection de la Tate par des acquisitions. Depuis qu’elle a rejoint la Tate en 2014, elle a travaillĂ© sur le programme de performances de la Tate Modern, sur des expositions en direct et sur des commandes du Turbine Hall. Parmi les expositions rĂ©centes, citons : Anne Imhof : Sex Ă  la Tate Modern (2019) et Lynette Yiadom-Boakye : Fly In League With The Night Ă  la Tate Britain, qui sera prĂ©sentĂ©e au Moderna Museet de Stockholm en juillet. Elle prĂ©pare actuellement une prĂ©sentation solo de l’artiste et danseuse londonienne SEREFINA1369 qui ouvrira Ă  la Tate Britain en septembre.

GaĂ«lle Choisne’s work operates at the intersection of intuition and transformation: it intuits transformation as much as it transforms intuition. Choisne’s practice connects diverse material, spiritual, and cultural knowledges and practices in an unsettling, fugitive project—a pulsing politics of re-con-figuration i.e. of making new worlds together.

Gaëlle Choisne, Sylvie Fortin