Schulman’s video works often adopt the episodic structure of television serials, spatializing as multi-channel installations in exhibitions. Her moving images refuse to settle. One form—tv serial or installation—ghosts the other. Such platform promiscuity has a price! It cannot be enacted with impunity for it smuggles critical experiences, desire, and pleasure. It disseminates contagious ideas, voguing across disciplines and narrative systems as well as geographies and futurities.
Schulman and I have been working together closely for nearly two years on several projects. For our ElaineAlain collaboration, we decided to recruit and mobilize her online TV series Control: A TV Show (2012-2016), recasting the work as a prompt, an excuse, and a matrix. Each day begins with a one-minute excerpt from an episode of Control, which I selected and shared with Schulman. In response to this clip, she selected four images of varied sources: stills from the featured video and other works, installation views of our current collaboration at Bemis Center for Contemporary Arts (the exhibition The Gobernment), the cast characterization for our next project, The New Inflation, and various research images.
Sylvie Fortin, 2020
Les oeuvres vidĂ©o de Liv Schulman adoptent souvent la structure Ă©pisodique des seriĂ©s tĂ©lĂ©visĂ©es, et se spatialisent sous la forme d’installations dans des expositions. Ses images en mouvement refusent de se fixer. Une forme - sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e ou installations - fait office de fantĂ´me pour l’autre. Une telle promiscuitĂ© entre les plateformes a un prix ! On ne peut pas les pratiquer en toute impunitĂ© car elle fait passer en contrebande des expĂ©riences critiques, celles du dĂ©sir et du plaisir. Elle dissĂ©mine des idĂ©es contagieuses, qui traversent les disciplines et les sysltème narratifs, les gĂ©ographies et les avenirs.
Liv Schulman et moi travaillons ensemble depuis près de deux ans sur plusieurs projets. Pour notre collaboration avec ElaineAlain nous avons dĂ©cidĂ© de convoquer et mobiliser sa sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e en ligne Control : A TV Show (2012), en refondant le travail comme une incitation, une excuse et une matrice Ă la fois. Chaque jour commence par un extrait d’une minute d’un Ă©pisode de Control, que j’ai sĂ©lectionnĂ© et partagĂ© avec Liv Schulman. En rĂ©ponse Ă cet extrait, elle a sĂ©lectionnĂ© quatre images de sources variĂ©es : des photos de la vidĂ©o en question et d’autres oeuvres, des vues d’installation de notre collaboration actuelle au Bemis Center for Contemporary Arts, l’exposition The Gobernment, la distribution de notre prochain projet The New Inflation et divers recherches d’images.
Sylvie Fortin, 2021
Traduit de l’anglais par Elsa Maggion
Born in 1985 Liv Schulman grew up in Buenos Aires where she attended public art high school and watched television. The arrival of cable television in 1990 and the financial crash of 2001 are some of the most important moments in her life. After studying at ENSAPC she returned to live in France in 2015. Liv Schulman’s work takes the form of filmed fictions, TV series, readings-performances and novel writing: Her main resources come from an exhaustive use of language; it functions as an anti-critical flow that manifests itself through the instrumental use of one or several bodies. Liv is interested in the different ecologies of meaning that seem to emerge when these resources escalate, revolving around an invisible gravitational center. The discourses that are at the heart of her work are about the place of subjectivity in the political space, about the difficulty of giving it credit. Thus, she shows a real telenovela on television as in a museum. She makes us adhere to her theses at the same time that she scuttles them. In the disbelieving belief of her production, to create means to experience directly a medium, a system, a subject. She has shown her work at the Villa Vassilieff in Paris, CAC La Galerie in Noisy le Sec, Centre Pompidou in Paris, Crac Alsace, Steirischer Herbst Festival in Austria, Fondation Ricard in Paris, SMK in Copenhagen, Museo de Arte Moderno in Buenos Aires, Museo Reina Sofia in Madrid, and Bemis Center for Contemporary Arts in Nebraska, among others. She has benefited from the ADAGP grant, the patronage of the Fondation Des Artistes, the DAAD residency program in Germany, among others, and she received the Ricard Prize in 2018.
NĂ©e en 1985 Liv Schulman grandit Ă Buenos Aires oĂą elle assiste Ă l’Ă©cole secondaire publique artistique et regarde la tĂ©lĂ©vision. L’arrivĂ©e du câble en 1990 et le crash financier de 2001 sont des moments des plus marquants de sa vie. Après des Ă©tudes Ă L’ENSAPC elle retourne vivre en France en 2015. Le travail de Liv Schulman prend la forme de fictions filmĂ©es, de sĂ©ries de TV, des lectures-performances et d’Ă©criture romanesque: Ses principales ressources proviennent d’une utilisation exhaustive du langage ; il fonctionne comme un flow anti-critique qui se manifeste par l’utilisation instrumentale d’un ou plusieurs corps. Liv s’intĂ©resse aux diffĂ©rentes Ă©cologies de sens qui semblent Ă©merger lorsque ces ressources s’aggravent, tournant autour d’un centre gravitationnel invisible. Les discours qui sont au cĹ“ur de son travail portent sur la place de la subjectivitĂ© dans l’espace politique, de la difficultĂ© de lui accorder du crĂ©dit. Ainsi, elle donne Ă voir une vĂ©ritable telenovela Ă la tĂ©lĂ©vision comme dans un musĂ©e. Elle nous fait adhĂ©rer Ă ses thèses en mĂŞme temps qu’elle les saborde. Dans la croyance incrĂ©dule de sa production, crĂ©er signifie faire l’expĂ©rience directe d’un milieu, d’un système, d’un sujet.
Elle a montré son travail entre autres  à la Villa Vassilieff à Paris,  au CAC La Galerie à Noisy le Sec,  au Centre Pompidou à Paris, au Crac Alsace, au festival Steirischer Herbst en Autriche, à la fondation Ricard à Paris, au SMK à Copenhague, au Museo de Arte Moderno de Buenos Aires, au musée Reina Sofia à Madrid, et au Bemis Center for Contemporary Arts au Nebraska. Elle a bénéficié entre autres de la bourse ADAGP , du mécénat de la Fondation Des Artistes, du programme de résidences DAAD en Allemagne et elle a reçu le prix Ricard en 2018.
Sylvie Fortin is an independent curator, critic, researcher, and editor based between Montréal, New York, and Omaha, NE, where she is the Curator-in-Residence 2019-2021 at the Bemis Center for Contemporary Arts. She was Executive/Artistic Director of La Biennale de Montréal (2013-2017), Executive Director/Editor of ART PAPERS in Atlanta (2004-2012) and Curator of Manif 5 – the 5th Québec City Biennial (2010). She contributes to many periodicals, including Artforum International, ART PAPERS, C Magazine, and Flash Art International, and her essays, interviews, and critical writings have been published in catalogues, readers, and anthologies. She initiated PASS, the International Biennial Association’s journal and edited its inaugural issue in 2018. She is also editing the Fall 2020 issue of Public Journal on the currencies of hospitality,which she has been researching since 2017. Her recent exhibition of new worksby Richard Ibghy & Marilou Lemmens (2019) at Bemis will be touring through 2022, radically reconfiguredfor each venue. She is collaborating with Argentinian-French artist Liv Schulman for the North American premiere of her work, including The New Inflation (2020), a performance in three episodes cast, written, produced, and filmed in Omaha, and a large group exhibition delving into the storied entanglements of the body and hospitality (2021-2022).
Sylvie Fortin est commissaire indépendante, critique, chercheuse et éditrice. Elle navigue entre Montréal, New York et Omaha, Nebraska, où elle est la curatrice en résidence 2019-2021 au Bemis Center for Contemporary Arts. Elle a été directrice exécutive/artistique de La Biennale de Montréal (2013-2017), directrice de la rédaction/rédactrice en chef d’ART PAPERS à Atlanta (2004-2012) et commissaire de Manif 5 - la 5e Biennale de Québec (2010). Elle contribue à de nombreux périodiques, dont Artforum International, ART PAPERS, C Magazine et Flash Art International, et ses essais, entretiens et écrits critiques ont été publiés dans des catalogues, recueils et anthologies. Elle est à l’initiative de PASS, la revue de l’International Biennial Association dont elle a édité le numéro inaugural en 2018. Elle édite également le numéro d’automne 2020 de Public Journal qui traite des devises de l’hospitalité, sur lesquelles elle mène des recherches depuis 2017. Sa récente exposition de nouvelles œuvres de Richard Ibghy & Marilou Lemmens (2019) au Bemis sera en tournée jusqu’en 2022, radicalement reconfigurée pour chaque lieu. Elle collabore avec l’Argentino-Française Liv Schulman pour la première nord-américaine de son travail, notamment The New Inflation (2020), une performance en trois épisodes dont le casting, l’écriture, la production et le tournage se sont déroulés à Omaha. Elle organise aussi avec elle une grande exposition de groupe qui explore les intrications historiques du corps et de l’hospitalité (2021-2022).
Dans ses Ĺ“uvres, Mimosa Echard fait fi des classifications traditionnelles et concilie des facettes opposĂ©es. Artiste plutĂ´t intuitive, elle a un sens aigu des matĂ©riaux et les combine de manière passionnante. Au-delĂ de leur vigoureuse prĂ©sence matĂ©rielle, ses Ĺ“uvres sont animĂ©es d’une puissante Ă©nergie souterraine. De la sublimation en quelque sorte. L’idĂ©e de contagion est Ă©galement prĂ©sente. Dans ses Ĺ“uvres Je ressens souvent un Ă©quilibre prĂ©caire entre le sĂ©duisant, voire l’Ă©rotique, et le laid, le repoussant et le lugubre. (…) Mimosa Echard propose des associations sans logique, mĂ©lange et combine jusqu’à obtenir une contradiction, une ambivalence ou un paradoxe. On retrouve un lien avec l’intĂ©rieur et l’extĂ©rieur du corps humain et les fluides corporels. La pellicule rose, Le camping, le sol dur, la nausĂ©e tous les matins, les règles (2020), spĂ©cialement rĂ©alisĂ©e pour Fluid Desires participe de cette idĂ©e, mais annonce aussi une nouvelle direction.