Although Paris was very inspiring, it was however intense and hectic. Thankfully, the day before I left, I had time to visit Bouchra Khalili’s in her studio at la Cité internationale des arts. It was a pleasure to meet with Khalili again, whom I had the opportunity to present her video work Mapping Journey. I was happy to know more about her latest video installation Twenty-Two Hours, 2018, that focuses on the politics of the relationship between author and character, as epitomized in Prisoner of Love (Un Captif Amoreux), Jean Genet’s last book, which linked the Black Panther Party and the Palestinian revolution. The video recounts the history of the Black Panther Party and asks “What remains of the story is sometimes images / Sometimes sounds / Sometimes memories / Sometimes witnesses / But always words.”
In her practices, Bouchra Khalili grasps the fundamental tools of cinema to prise open the frames of history and thereby offer an encounter with suspended truths of the globalized civic condition. Working with film, video, installation, photography, and prints, Khaliliʼs practice articulates language, subjectivity, orality, and geographical explorations to investigate strategies and discourses of resistance as elaborated, developed, and narrated by individuals—often members of political minorities.
Dominique Fontaine, 2020
En octobre et novembre derniers, j’ai effectué une recherche curatoriale sur l’art contemporain, à Paris et à Montpellier, en mettant l’accent sur la décolonisation et le postcolonialisme, dans le contexte des Résidences transatlantiques. Pendant mon séjour en France, j’ai eu l’occasion de participer au Focus arts visuels de l’Institut français et de visiter de nombreuses expositions et ateliers d’artistes.
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Bien que Paris soit une capitale très exaltante, le séjour a été intense et mouvementé.
Heureusement, la veille de mon départ, j’ai eu le temps de rendre visite à Bouchra Khalili dans son studio à la Cité internationale des arts. Ce fut un plaisir de rencontrer à nouveau Khalili, dont j’ai eu l’occasion de présenter l’œuvre vidéo Mapping Journey. J’ai été heureuse d’en apprendre davantage sur sa dernière installation vidéo Twenty-Two Hours, 2018, qui se concentre sur les enjeux de la relation entre auteur et personnage telle qu’elle est incarnée dans Un captif amoureux, le dernier ouvrage de Jean Genet, qui a soutenu le Black Panther Party et la révolution palestinienne. La vidéo retrace l’histoire du Black Panther Party et expose l’idée suivante : « Ce qui reste de l’histoire, ce sont parfois des images / Parfois des sons / Parfois des souvenirs / Parfois des témoins / Mais toujours des mots. »
Dans sa pratique, Bouchra Khalili se saisit des outils fondamentaux du cinéma pour élargir les cadres de l’histoire et offrir une rencontre avec les vérités suspendues de la citoyenneté mondiale. À travers le film, la vidéo, l’installation, la photographie et les impressions, Khalili articule langage, subjectivité, oralité et explorations géographiques pour étudier les stratégies et les discours de résistance tels qu’ils sont élaborés, développés et rapportés par des individus, souvent membres de minorités politiques.
Dominique Fontaine, 2020
Traduit de l’anglais par Elsa Maggion
Bouchra Khalili was born in 1975 in Casablanca. She lives and works in Berlin. Khalili graduated in Film & Media Studies at Sorbonne Nouvelle, and Visuals Arts at the Ecole Nationale d’Arts de Paris-Cergy.
Encompassing film, video, installation, photography, printmaking, and publishing, her practice explores imperial and colonial continuums as epitomized by contemporary foreced illegal migrations and the politics of memory of anti-colonial struggles and international solidarity. Deeply informed by the legacy of post-independance avant-gardes and the vernacular traditions of her native Morocco, Khalili’s approach develops strategies of storytelling at the interstection of history and micro-narratives. Comobining documentary and conceptual practices, she investigates questions of self-representation, autonomous agency, and forms of resistance of community rendered invisible by the nation-state model.
Khalili’s work has been subject to many international solo exhibitions, including at Bildmuseet, Umea (2021), Oslo Kunstforening and Fotogalleriet, Oslo (2020); the Museum of Fine Arts, Boston (2019); Museum Folkwang, Essen (2018); Jeu de Paume, Paris (2018): Secession, Vienna (2018); Wexner Center for the Arts, Columbus (2017); MoMA, New York (2016); Palais de Tokyo, Paris (2015); MACBA, Barcelona (2015); PAMM, Miami (2013-2014).
Her work was also included in collective international manifestations such as the 2nd Lahore Biennal (2021); the 12th Bamako Biennal (2019); BienalSur, Bueno Aires (2019); Documenta 14, Athens (2017); the Milano Triennale, Milan (2017); the 55th Venice BIennale (2013); La Triennale, Paris (2012); the 18th Biennale of Sydney (2012) and the 10thSharjah Biennal (2011).
She participates to numerous collective exhibitions international institutions such as the Hammer Museum, Los Angeles (2021); Contemporary Art Museum, St Louis (2021); Art Sonje Center, Seoul (2020); Centre Pompidou, Paris (2018, 2020); Kunsthal Charlottenborg, Copenhagen (2019); Cardiff National Museum (2018); MCA, Sydney (2016); Kunsthaus, Zurich (2015); Van AbbeMuseum, Eindhoven (2014); New Museum, New York (2014); CarrĂ© d’Art, NĂ®mes (2013); Tropen Museum, Amsterdam (2013); HKW, Berlin (2010, 2013); Hayward Gallery, London (2012); CitĂ© Internationale de l’Immigration, Paris (2012); Beirut Art Center (2011); Gulbenkian Foundation, Lisbon (2011); Museo Reina Sofia, Madrid (2008, 2009).
A nominee for Guggenheim’s Hugo Boss (2018) and the Artes Mundi Prize (2018), she was also the recipient of Harvard’s Radcliffe Institute Fellowship (2017-2018), Ibsen Award (2017) Abraaj Art Prize (2014), Sam Art Prize (2013), daad Artists-in-Berlin (2012), Vera list Center for Art and Politics Fellowship (New Yrok, 2011-2013).
Khalili is a Professor of Contemporary Art at The Oslo National Art Academy, and a founding member of La Cinémathèque de Tanger, an artist-run non-profit organization.
Bouchra Khalili est nĂ©e Ă Casablanca au Maroc en 1975. Elle vit et travaille Ă Berlin. Elle Ă©tudie le cinĂ©ma Ă la Sorbonne Nouvelle et est diplĂ´mĂ©e de l’Ecole Nationale SupĂ©rieure d’Arts de Paris-Cergy.
La pratique artistique de Bouchra Khalili, qui englobe film, vidĂ©o, installation, photographie, sĂ©rigraphie et Ă©dition, explore les continuums impĂ©rial et colonial, tels qu’ils sont incarnĂ©s par les migrations contemporaines illĂ©gales et forcĂ©es. Elle se concentre Ă©galement sur la politique de mĂ©moire des luttes anti-coloniales et de solidaritĂ© internationale. ProfondĂ©ment infuencĂ©e par l’hĂ©ritage des avant-gardes post-indĂ©pendance et les traditions vernaculaires du Maroc, l’approche de Khalili dĂ©veloppe des stratĂ©gies de narration Ă l’intersection de l’histoire et des micro-rĂ©cits. Combinant pratiques documentaires et conceptuelles, elle Ă©tudie les questions de l’auto-reprĂ©sentation, de l’autonomie d’action et des formes de rĂ©sistance des communautĂ©s rendues invisibles par le modèle de l’Etat-nation.
Le travail de Bouchra Khelili a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles, notamment au Bildmuseet, Umea (2021); Oslo Kunsforening et Ă Fotogalleriet, Oslo (2020); Museum of Fine Arts, Boston (2019) Museum Folkwang, Essen (2018); Jeu de Paume, Paris (2018); Secession, Vienne (2018) Wexner Center for the Arts, Colombus (2017); MOMA, New-York (2016); Palais de Tokyo, Paris (2015); MACBA, Barcelone (2015), PAMM, Miami (2013-2014).
Ses oeuvres ont également été présentées dans des manifestations internationales telles que la 2ème Biennale de Lahore (2020); la 12ème Biennale de Bamako (2019); la BienalSur, Bueno Aires (2019); Documenta 14, Athènes (2017); la Triennale de Milan (2017); la 55ème Biennale de Venise (2013); la Triennale de Paris (2012); la 18ème Biennale de Sydney (2012) et la 10ème Biennale de Sharjah (2011).
Elle a participĂ© Ă©galement Ă de nombreuses expositions collectives dans des institutions internationales telles que le Hammer Museum, Los Angeles (2021), CAM St Louis (2021); le Centre Pompidou (2018, 2020) Kunsthal Charlottenburg, Copenhague (2019), Cardiff National Museum (2018; MCA, Sydney (2016); Kunsthaus Zurich (2015); Van AbbeMuseum, Endhoven (2014); New Museum, New York (2014), CarrĂ© d’Art de NĂ®mes (2013); Tropen Museum, Amsterdam (2013); HKW Berlin (2010-2013); Hayward Gallery, Londres (2012); South London Gallery, Londres (2012); CitĂ© Internationale de l’Immigration, Paris (2012); Beirut Art Center (2011); Fondation Gulbenkian, Lisbonne (2011); Museo Reina Sofia, Madrid (2008-2009).
Nominée pour le prix Hugo Boss (2018) et le prix Artes Mundi (2018), elle a également reçu la bourse du Radcliffe Institut de Harvard (2017-2018); le prix Ibsen (2017); le prix Abraaj (2014); le prix Sam (2013); la bourse daad Artists-in-Berlin (2012) et la bourse du Vera List Center for Art & Politics, New-York (2011-2013).
Dominique Fontaine is a curator, consultant on contemporary art, media arts and arts management. In 2005, she founded aPOSteRIORi, a non-profit curatorial platform – researching, documenting, developing, producing and facilitating innovation in diverse contemporary art practices.
Dominique Fontaine est commissaire, expert-conseil en art contemporain, en arts médiatiques et en gestion des arts. Elle dirige depuis 2005 aPOSteRIORi, une structure à but non lucratif qui s’intéresse à la recherche « curatoriale », et à l’innovation dans les domaines de la documentation, du développement, de la production et de la promotion de diverses pratiques artistiques contemporaines.
L’œuvre de Carole Douillard suit méticuleusement les mouvements du corps, lequel oscille entre les conventions qui l’encadrent et sa propre essence. Dormir, voir, tenir, flâner, marcher : l’artiste s’intéresse à ce que l’organisme sait faire et à la façon dont il occupe l’espace dans un lieu public.