Marie Maillard builds on existing forms and patterns, she doubts perception and questions reality, finds the play between presence and absence intriguing and is looking for contemporary ways to produce and disperse art. Furthermore, Marie Maillard carefully keeps track of which new materials arrive on the market and how they can be applied.
This knowledge comes in handy in her work for the French arhictectural firm Jean Nouvel, a job she has been combining with her arstistic practice for twenty years. In her visual work she also reflects on the nature of matter and the materials of the future.
Unit 1912 (2014-2019) consists of cylindrical rods that look like samples from soil drillings. With this sculpture the artist preludes on future technology that makes material transformations possible by, for example, making changes to the molecular structure. In this way, marble, wood, stone or metal could become transparent or even liquid and the branch could transform into inorganic matter such as glass or water (TWIG 1808, 2018).
Her ideas way may seem like reverie, but have been fueled by various scientific studies and publications such as A New Kind of Science (2002) by Stephen Wolfram, La Vie de plantes, une métaphysique du mélange (2016) by Emanuele Coccia and Informatique Céleste (2017) by the French philosopher Mark Alizart. The latter ventilates the view that everything around us is coded. Mathematics and the computer are indeed human inventions, but they are much closer to nature than thought since everything in nature can be traced back to codes. Once it is understood how nature is coded, then that the information can be used to generate new forms. An exemple of such a nature code is the Fibonacci series. Those coded forms can be found in infinitely large an infinitely small. For exemple, a cyclone or even galaxy looks like a snail-shell or cochlea (hearing organ). Apart from coded nature, TWIG 1808 can also be read in a more spiritual way : that a branch or other froms of existence (such as a human being) can live on in a difference presence.
Nanda Janssen, 2020
Marie Maillard s’appuie sur des formes et des motifs existants, elle doute de la perception et questionne la réalité, trouve le jeu entre présence et absence intrigant, et recherche des moyens contemporains de produire et de diffuser l’art. De plus, Marie Maillard suit attentivement les nouveaux matériaux qui arrivent sur le marché et comment ils peuvent être appliqués.
Cette connaissance lui est utile dans son travail pour le cabinet d’architecture Français Jean Nouvel, un travail qu’elle combine avec sa pratique artistique depuis vingt ans. Dans son travail visuel, elle s’intéresse également à l’essence de la matière et aux matériaux du futur. UNIT 1912 (2014-2019) se compose de tiges cylindriques qui ressemblent à des échantillons de forages de sol. Avec cette sculpture, l’artiste anticipe une technologie future qui permettrait des transformations de la matière, par exemple en modifiant sa structure moléculaire. De cette façon, le marbre, le bois, la pierre ou le métal pourraient devenir transparents voire liquides et la branche pourrait se transformer en matière inorganique telle que le verre ou l’eau (TWIG 1808, 2018).
Ses idées peuvent sembler de la rêverie, mais ont été alimentées par diverses études et publications scientifiques telles que A New Kind of Science (2002) de Stephen Wolfram, La Vie de Plantes, une métaphysique du mélange (2016) d’Emanuele Coccia et Informatique Céleste (2017) du philosophe français Mark Alizart. Ce dernier avance l’idée que tout ce qui nous entoure est codé. Les mathématiques et l’ordinateur sont en effet des inventions humaines, mais elles sont beaucoup plus proches de la nature que de la pensée puisque tout dans la nature peut être retracé à des codes. Une fois que l’on a compris comment la nature est codée, alors que l’information peut être utilisée pour générer de nouvelles formes. Un exemple d’un tel code de nature est la série de Fibonacci. Ces formes codées peuvent être trouvées dans l’infiniment grand et l’infiniment petit. Par exemple, un cyclone ou même une galaxie ressemble à une coquille d’escargot ou à une cochlée (organe auditif).
En dehors de la nature codée, TWIG 1808 peut également être lu d’une manière plus spirituelle : qu’une branche ou d’autres origines de l’existence (comme un être humain) peuvent vivre dans une présence différente.
Nanda Janssen, 2020
Traduit de l’anglais par Elsa Maggion
Born in 1973. Lives and works in Paris.
Marie Maillard est in perpetual search for a path that lies at the crossroads of time, worlds, and scales. Its devices, often based on the use of innovative technologies and immersion in systems of mathematical codes, question our relationship to reality and the present. In the same architectural space, objects coexist that disturb our certainty of being here and now. As we stroll around, confronted simultaneously with the world of particles magnified thousands of times but also with a superposition of images or the doubling of objects, our reference points waver. What are these traces and memories of the past, which can just as easily be projections of the same object decades later? A questioning of the physical limits of what surrounds us, our memory and our future, at a time when the virtual has never seemed to be so present in our lives.
His work has been exhibited in France and abroad, as part of events or individual or collective exhibitions, in places such as the Palais de Tokyo, the Maison Rouge, the Ricard Foundation, the Art Museum. Modern of the city of Paris, the French Institute Alliance Française and the Metropolitan Museum in New York, the Busan Biennale in South Korea, the Center d’Art Nest in The Hague or recently La Villa Cavrois in Croix.
Née en 1973. Vit et travaille à Paris.
Marie Maillard est en perpétuelle recherche d’un chemin qui se situe à la croisée des temps, des mondes, et des échelles.
Ses dispositifs, reposant souvent sur l’usage de technologies innovantes et l’immersion dans des systèmes de codes mathématiques, interrogent notre rapport au réel et au présent. Dans un même espace architectural cohabitent des objets qui viennent troubler notre certitude d’être ici et maintenant. Au fil de la déambulation, confrontés simultanément au monde des particules grossies des milliers de fois mais aussi à une superposition d’images ou au dédoublement d’objets, nos repères vacillent. Quels sont ces traces et souvenirs du passé, qui peuvent tout autant être des projections du même objet des dizaines d’années plus tard ? Une interrogation sur les limites physiques de ce qui nous entoure, notre mémoire et notre avenir, à l’heure où le virtuel n’a jamais semblé être si présent dans nos existences.
Son travail a été exposé en France et à l’étranger, dans le cadre d’évènements ou d’expositions individuelles ou collectives, dans des lieux tels que le Palais de Tokyo, la Maison Rouge, la Fondation Ricard, le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, le French Institute Alliance Française et le Metropolitan Museum de New York, la Biennale de Busan en Corée du Sud, le Centre d’Art Nest à La Haye ou dernièrement La Villa Cavrois à Croix.
Being an art historian, Nanda Janssen works as an independent curator and art critic. She is also Councellor of visual arts for the Embassy of the Netherlands in France since 2018. She considers herself as a Dutch liaison in Paris. Since 2007 she has specialized in the Paris and French contemporary art circuit. After two residencies of a year at La Cité Internationale des Arts, the last of which ended in 2017, she decided to stay in Paris. She publishes amongst others in the Dutch art magazines Museumtijdschrift, Metropolis M, See All This and the Belgian magazine Hart. Nanda Janssen curated the exhibitions Fluid Desires (Nest, The Hague, 2020), Eva Nielsen (Selma Feriani Gallery, Tunis, 2017), Bruno Peinado (21rozendaal, Enschede) and Carried-Away - Procession in Art (Museum Arnhem). Furthermore, she proposed the Ceija Stojka exhibition from La Maison Rouge in Paris to the Dutch museum Het Valkhof and subsequently assisted the French curators (2019). In addition, she will be on the committee ‘mécénat’ of La Fondation des Artistes (2022-2023). She was one of the jury members of the Royal Award for Dutch Painting (2014-2019), initiated by HM King Willem-Alexander, and committee member visual arts of the Dutch Council for Culture (2015-2017), the legal adviser of the government in the fields of the arts, culture and media.
Historienne de l’art, Nanda Janssen travaille en tant que commissaire d’exposition et critique d’art indépendante. Conseillère en arts visuels pour l’ambassade des Pays-Bas en France depuis 2018, elle se considère comme une liaison néerlandaise à Paris. Depuis 2007, elle est spécialisée dans le circuit de l’art contemporain parisien et français. Après deux résidences d’un an à La Cité Internationale des Arts, dont la dernière s’est terminée en 2017, elle s’installe à Paris. Elle publie entre autres dans les magazines d’art néerlandais Museumtijdschrift, Metropolis M, See All This et le magazine belge Hart. Elle a été commissaire des expositions Fluid Desires (Nest, La Haye, 2020), Eva Nielsen (Galerie Selma Feriani, Tunis, 2017), Bruno Peinado (21rozendaal, Enschede) et Carried-Away - Procession in Art (Museum Arnhem). En outre, elle a proposé l’exposition Ceija Stojka de La Maison Rouge à Paris au musée néerlandais Het Valkhof et a ensuite assisté les commissaires français (2019). Elle fera partie du comité “mécénat” de la Fondation des Artistes (2022-2023). Nanda Janssen a été l’un des membres du jury du Prix royal de la peinture néerlandaise (2014-2019), initié par SM le Roi Willem-Alexander, et membre du comité des arts visuels du Conseil néerlandais pour la culture (2015-2017), le conseiller juridique du gouvernement dans les domaines des arts, de la culture et des médias.
La peinture a naturellement une certaine qualité liquide. Cependant, il y a assez de peintres qui peignent à sec et où la peinture est collée de façon immuable à la toile. Mais il y a aussi des peintres qui mettent cet aspect liquide au premier plan et en font le coeur de leur travail. Prenez Jérôme Robbe. Il laisse la peinture couler librement et crée une image qui contient une immense temporalité.