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A ses retours de voyage, Olivier Masmonteil se presse Ă  son atelier pour y peindre ses impressions, directement sur la toile brute. Dans une urgence, de celle que connaissent les peintres face Ă  la peinture qui n’est pas encore sèche, l’artiste peint des sensations fugaces avant qu’elles ne s’échappent de sa mĂ©moire.  Il peint des paysages gĂ©nĂ©riques, des sensations plutĂ´t que des impressions, des textures plutĂ´t que des formes. Ces sensations se mĂŞlent les unes aux autres, Ă  l’égal de souvenirs qui s’entremĂŞlent dans une mĂ©moire capricieuse. Ces toiles sont instinctives, libres, et laissent une impression forte. Ce sont les titres qui rĂ©vèlent leur provenance, laissant la libertĂ© Ă  l’artiste de nous rĂ©vĂ©ler ce qui a laissĂ© une pigmentation forte dans sa mĂ©moire de poète. Au lieu de peindre d’après copie, il peint d’après souvenir, dans un feu sans artifice, produisant ainsi des visions chimĂ©riques, des paysages de rĂŞves, des sensations qui bientĂ´t ne seront plus.

Olivier Masmonteil, Andy Rankin